Faits marquants 2024

Chaque année, quelques recherches significatives sont mises en avant par l'Inrae.

Pour l'UMR PSAE, en 2024, quatre faits marquants ont été retenus :

Dans ce dossier

La diversification des systèmes de production est l’une des clefs pour réussir la transition agroécologique face au changement climatique. Pour contribuer à ces enjeux le groupe filière « oléagineux » d’INRAE, nommé GRO-I (Groupe recherche Oléagineux INRAE), a mené une étude pour contribuer à la construction de stratégies de recherche et de pistes d’action afin de renforcer la diversité des agricultures, en intégrant le développement des oléagineux en France dans le contexte européen.

Ces dernières années, les chercheurs en économie empirique se sont de plus en plus intéressés à l’utilisation des variations aléatoires de la météo pour évaluer les impacts du changement climatique après adaptation. Cependant, les conditions permettant de relier les effets météorologiques de court terme aux impacts climatiques de long terme restent mal comprises. Cette étude établit les conditions nécessaires et suffisantes pour identifier l’effet marginal du climat sur l’activité économique à partir des données météorologiques. Sous ces conditions, les effets marginaux locaux de la météo permettent d’évaluer la réponse à long terme aux variations de climat, y compris dans des scénarios de changement climatique non marginaux. L’application de cette méthode à l’étude du PIB de l’agriculture aux Etats-Unis suggère qu’une hausse de 2 °C des températures pourrait entraîner une baisse de ce PIB comprise entre 6 % et 10 % après adaptation.

La très grande fragilité des écosystèmes supportant la production alimentaire nécessite une réflexion alternative sur les orientations de la recherche scientifique, ainsi qu’une analyse audacieuse des politiques publiques à mettre en œuvre pour nourrir la planète, dans un environnement qui deviendrait hostile à la production agricole. Afin de préserver les écosystèmes alimentaires indispensables au développement humain, ce livre présente des visions anticipatrices et des analyses prospectives relevant du concept de dé-coïncidence, développé par le philosophe François Jullien. Cette recherche d’un sens créatif affranchi des coïncidences du sens commun, du « déjà-vu », invite à repenser les modes d’organisation de la recherche en agronomie ou dans le domaine de l’environnement afin de favoriser des initiatives sortant des sentiers battus. Mettre en place de nouvelles formes de structuration de la recherche est nécessaire, de même qu’envisager le pire, notamment en imaginant de manière frontale des configurations extrêmes, dans lesquelles la production alimentaire deviendrait impossible en milieu « naturel ». Cet ouvrage collectif propose trois essais dé-coïncidents visant à concevoir des cheminements qui permettraient de se préparer aux transformations à venir. Le premier essai évoque des pistes institutionnelles pour favoriser une recherche dé-coïncidente. Le suivant se focalise sur un scénario fictif « du pire » dans un contexte très dégradé par le réchauffement climatique. Enfin, le dernier essai analyse ce que nous pouvons faire « dès à présent » pour se préparer « au pire » et empêcher certaines crises d’advenir.

Des experts internationaux ont démontré comment l’économie peut éclairer les défis environnementaux globaux, notamment à travers les politiques climatiques et les accords commerciaux, renforçant la position d'INRAE comme acteur clé dans la recherche sur la durabilité économique et environnementale.