Une recherche dé-coïncidente pour se préparer aux crises environnementales et alimentaires

La très grande fragilité des écosystèmes supportant la production alimentaire nécessite une réflexion alternative sur les orientations de la recherche scientifique, ainsi qu’une analyse audacieuse des politiques publiques à mettre en œuvre pour nourrir la planète, dans un environnement qui deviendrait hostile à la production agricole. Afin de préserver les écosystèmes alimentaires indispensables au développement humain, ce livre présente des visions anticipatrices et des analyses prospectives relevant du concept de dé-coïncidence, développé par le philosophe François Jullien. Cette recherche d’un sens créatif affranchi des coïncidences du sens commun, du « déjà-vu », invite à repenser les modes d’organisation de la recherche en agronomie ou dans le domaine de l’environnement afin de favoriser des initiatives sortant des sentiers battus. Mettre en place de nouvelles formes de structuration de la recherche est nécessaire, de même qu’envisager le pire, notamment en imaginant de manière frontale des configurations extrêmes, dans lesquelles la production alimentaire deviendrait impossible en milieu « naturel ». Cet ouvrage collectif propose trois essais dé-coïncidents visant à concevoir des cheminements qui permettraient de se préparer aux transformations à venir. Le premier essai évoque des pistes institutionnelles pour favoriser une recherche dé-coïncidente. Le suivant se focalise sur un scénario fictif « du pire » dans un contexte très dégradé par le réchauffement climatique. Enfin, le dernier essai analyse ce que nous pouvons faire « dès à présent » pour se préparer « au pire » et empêcher certaines crises d’advenir.

Contexte et enjeux : 

La très grande fragilité des écosystèmes supportant la production alimentaire nécessite une réflexion alternative sur les orientations de la recherche scientifique, ainsi qu’une analyse audacieuse des politiques publiques à mettre en œuvre pour nourrir la planète, dans un environnement qui deviendrait hostile à la production agricole.  Afin de préserver les écosystèmes alimentaires indispensables au développement humain, ce livre présente des visions anticipatrices et des analyses prospectives relevant du concept de dé-coïncidence, développé par le philosophe François Jullien. Cette recherche d’un sens créatif affranchi des coïncidences du sens commun, du « déjà-vu », invite à repenser les modes d’organisation de la recherche en agronomie ou dans le domaine de l’environnement afin de favoriser des initiatives sortant des sentiers battus.

Résultats :

Mettre en place de nouvelles formes de structuration de la recherche est nécessaire, de même qu’envisager le pire, notamment en imaginant de manière frontale des configurations extrêmes, dans lesquelles la production alimentaire deviendrait impossible en milieu « naturel ». Cet ouvrage propose trois essais dé-coïncidents visant à concevoir des cheminements qui permettraient de se préparer aux transformations à venir. Le premier essai évoque des pistes institutionnelles pour favoriser une recherche dé-coïncidente. Le suivant se focalise sur un scénario fictif « du pire » dans un contexte très dégradé par le réchauffement climatique. Enfin, le dernier essai analyse ce que nous pouvons faire « dès à présent » pour se préparer « au pire » et empêcher certaines crises d’advenir. Ce dernier chapitre insiste notamment sur la « nécessité dé-coïncidente » d’articuler systèmes agro-écologiques traditionnels et systèmes technologiques innovants, pour garantir l’avenir de la sécurité alimentaire dans des environnments potentiellement hostiles.

Perspectives :

Ce livre montre l’importance du la plurisdisciplinarité des questionnements portés par des collectifs de personnes travaillant dans différentes disciplines de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les 18 auteur(e)s de ce livre, travaillant sur des thématiques très différentes, ont participé à la promotion 8 de l’École pratique du management de la recherche agronomique (EPMRA), organisée sous l’égide du CIRAD et d’INRAE. A l’instar de la démarche ce livre, d’autres questionnements « ouverts » peuvent être portés par diverses personnes, prêtes à utiliser la dé-coïncidence comme un art d’opérer un écart intellectuel initial  pour redonner du sens à la réflexion et à l’action.

Valorisation :

Ce livre est une invitation à initier une démarche dé-coïncidente comme point de départ pour lancer les questionnements de divers collectifs tels que les conventions citoyennes, les protocoles de sciences participatives ou les démarches de co-conception pour des solutions innovantes. Le livre peut aider à poser un décor à « mettre en chantier » pour éviter l’enlisement dans des impasses intellectuelles, techniques ou organisationnelles.

Bibliographie :

Stéphan Marette, Caroline Lejars, Diane Briard, Christophe Chassard, Véronique Decroocq, Mariette Ducatez, Esther Dzale Yeumo, Alexandra Jullien, François Jullien, Eric Justes, et al. (2024). Une recherche dé-coïncidente pour se préparer aux crises environnementales et alimentaires, Editions Quae, Versailles, France.